89
D'âge en âge, Seigneur,
tu as été notre refuge.

Avant que naissent les montagnes,
que tu enfantes la terre et le monde,
de toujours à toujours,
toi, tu es Dieu.

Tu fais retourner l'homme à la poussière;
tu as dit : " Retournez, fils d'Adam ! "
A tes yeux, mille ans sont comme hier,
c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe;
dès le matin, c'est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change;
le soir, elle est fanée, desséchée.

Nous voici anéantis par ta colère;
ta fureur nous épouvante :
tu étales nos fautes devant toi,
nos secrets à la lumière de ta face;

Sous tes fureurs tous nos jours s'enfuient,
nos années s'évanouissent dans un souffle.
Le nombre de nos années ? soixante-dix,
quatre-vingts pour les plus vigoureux !
Leur plus grand nombre n'est que peine et misère;
elles s'enfuient, nous nous envolons.

Qui comprendra la force de ta colère ?
Qui peut t'adorer dans tes fureurs ?
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.

Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Rends-nous en joies tes jours de châtiment
et les années où nous connaissions le malheur.

Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs
et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous
la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains;
oui, consolide l'ouvrage de nos mains.

90
Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut
et repose à l’ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : " Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! "

C'est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la peste maléfique;
il te couvre et te protège.
Tu trouves sous son aile un refuge :
sa fidélité est une armure, un bouclier.

Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la flèche qui vole au grand jour,
ni la peste qui rôde dans le n oir,
ni le fléau qui frappe à midi.

Qu'il en tombe mille à tes côtés,
qu'il en tombe dix mille à ta droite,
toi, tu restes hors d'atteinte.

Il suffit que tu ouvres les yeux,
tu verras le salaire du méchant.
Oui, le Seigneur est ton refuge;
tu as fait du Très-Haut ta forteresse;

Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.

Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres;
tu marcheras sur la vipère et le scorpion,
tu écraseras le lion et le Dragon.

" Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m'appelle, et moi, je lui réponds;
je suis avec lui dans son épreuve.

" Je veux le libérer, le glorifier;
de longs jours, je veux le rassasier,
et je ferai qu'il voie mon salut. "

92
Le Seigneur est roi;
il s'est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable;
dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Les flots s'élèvent, Seigneur,
les flots élèvent leur voix,
les flots élèvent leur fracas.

Plus que la voix des eaux profondes,
des vagues superbes de la mer,
superbe est le Seigneur dans les hauteurs.

Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.

97
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël;
la terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez;
jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !

Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie,
à la face du Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !

102
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse;
il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.

Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.

Le Seigneur est tendresse et  pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
il n'est  pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches;
il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint;
aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
L'homme ! ses jours sont comme l'herbe;
comme la fleur des champs, il fleurit :
dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore

Mais l'amour du Seigneur sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours,
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.

Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres,
attentifs au son de sa parole !
Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

103
Bénis le Seigneur, ô mon âme;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !

Comme une tenture, tu déploies les cieux,
tu élèves dans leurs eaux tes demeures;
des nuées, tu te fais un  char,
tu t'avances sur les ailes du vent;
tu prends les vents pour messagers,
pour serviteurs, les flammes des éclairs.

Tu as donné son assise à la terre :
qu'elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l'as vêtue de l'abîme des mers :
les eaux couvraient  même les montagnes;
à ta menace, elles prennent la fuite,
effrayées par le tonnerre de ta voix.

Elles passent les montagnes, se ruent dans les vallées
vers le lieu que tu leur as préparé.
Tu leur imposes la limite à ne pas franchir :
qu'elles ne reviennent jamais couvrir la terre.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l'eau chemine aux creux des montagnes;
elle abreuve les bêtes des champs :
l'âne sauvage y calme sa soif;
les oiseaux séjournent près d'elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.

De tes demeures tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres;
tu fais pousser les  prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l'homme qui travaille.

De la terre il tire son pain :
le vin qui réjouit le cœur de l'homme,
l'huile qui adoucit son visage,
et le pain qui fortifie le cœur de l'homme.

Les arbres du Seigneur se rassasient,
les cèdres qu'il a plantés au Liban;
c'est là que vient nicher le passereau,
et la cigogne a sa maison dans les cyprès;
aux chamois, les hautes montagnes,
aux marmottes, l'abri des rochers.

Tu fis la lune qui marque les temps
et le soleil qui connaît l'heure de son coucher.
Tu fais descendre les ténèbres, la nuit vient :
les animaux dans la forêt s'éveillent;
le lionceau rugit vers sa proie,
il réclame à Dieu sa nourriture.

Quand paraît le soleil, ils se retirent :
chacun gagne son repaire.
L'homme sort pour son ouvrage,
pour son travail, jusqu'au soir.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l'a fait;
la terre s'emplit de tes biens.

Voici l'immensité de la mer,
son grouillement innombrable d'animaux grands et petits,
ses bateaux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu'il serve à tes jeux.

Tous, ils comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
Tu donnes : eux, il ramassent;
tu ouvres la main : ils sont comblés.

Tu caches ton visage : ils s'épouvantent;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu  envoies ton souffle : ils sont créés;
tu renouvelles la face de la terre;

Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Il regarde la terre : elle tremble;
il touche les montagnes : elles brûlent.

Je veux chanter au Seigneur tant que je vis;
je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure.
Que mon poème lui soit agréable;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
Que les pécheurs disparaissent de la terre !
Que les impies n'existent plus !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

110
Alléluia !

De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur;
tous ceux qui les aiment s'en instruisent.
Noblesse et beauté dans ses actions :
à jamais se maintiendra sa justice.

De ses merveilles il a laissé un mémorial;
le Seigneur est tendresse et pitié.
Il a donné des vivres à ses fidèles,
gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple,
lui donnant le domaine des nations.

Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains,
sécurité, toutes ses lois,
établies pour toujours et à jamais,
accomplies avec droiture et sûreté !

Il apporte la délivrance à son peuple;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.

La sagesse commence avec la crainte du Seigneur.
Qui accomplit sa volonté en est éclairé.
A jamais se maintiendra sa louange.

111
Alléluia !

Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre;
la race des justes est bénie.

Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.

L'homme de bien a pitié, il partage;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera;
toujours on fera mémoire du juste.

Il ne craint pas l'annonce d'un malheur :
le cœur ferme, il s'appuie sur le Seigneur.
Son cœur est confiant, il ne craint pas :
il verra ce que valaient ses oppresseurs.

A pleines mains, il donne au pauvre;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira et sa gloire !

L'impie le voit et s'irrite;
il grince des dents et se détruit.
L'ambition des impies se perdra.

112
Alleluia !

Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Bénis soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le nom  du Seigneur !

Le Seigneur domine tous les peuples,
sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Lui, il siège là-haut.
Mais il abaisse son regard
vers le ciel et vers la terre.

De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu'il siège parmi les princes,
parmi les princes de son peuple.
Il installe en sa maison la femme stérile,
heureuse mère au milieu de ses fils.

114
Alléluia !

J'aime le Seigneur :
il entend le cri de ma prière;
il incline vers moi son oreille :
toute ma vie, je l'invoquerai.

J'étais pris dans les filets de la mort,
retenu dans les liens de l'abîme,
j'éprouvais la tristesse et l'angoisse;
j'ai invoqué le nom du Seigneur :
" Seigneur, je t'en prie, délivre-moi ! "

Le Seigneur est justice et pitié,
notre Dieu est tendresse.
Le Seigneur défend les petits :
j'étais faible, il m'a sauvé.

Retrouve ton repos, mon âme,
car le Seigneur t'a fait du bien,
Il a sauvé mon âme de la mort,
gardé mes yeux des larmes
et mes pieds du faux pas.

Je marcherai en présence du Seigneur
sur la terre des vivants.

115
Je crois, et je parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert,
moi qui ai dit dans mon trouble :
" L'homme n'est que mensonge. "

Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !

Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
ton serviteur, le fils de ta servante,
moi, dont tu brisas les chaînes ?

Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes  promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,
à l'entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem !

118
Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Heureux ceux qui gardent ses exigences,
ils le cherchent de tout cœur !
Jamais ils ne commettent d'injustice,
ils marchent dans ses voies.
Toi, tu promulgues des préceptes
à observer entièrement.
Puissent mes voies s'affermir
à observer tes commandements !
Ainsi je ne serai pas humilié
quand je contemple tes volontés.
D'un cœur droit, je pourrai te rendre grâce,
instruit de tes justes décisions.
Tes commandements, je les observe :
ne m'abandonne pas entièrement.

Rappelle-toi ta parole à ton serviteur,
celle dont tu fis mon espoir.
Elle est ma consolation dans mon épreuve :
ta promesse me fait vivre.
Des orgueilleux m'ont accablé de railleries,
je n'ai pas dévié de ta loi.
Je me rappelle tes décisions d'autrefois :
voilà ma consolation, Seigneur.
Face aux impies, la fureur me prend,
car ils abandonnent ta loi.
J'ai fait de tes commandements mon cantique
dans ma demeure d'étranger.
La nuit, je me rappelle ton nom
pour observer ta loi.
Ce qui  me revient, Seigneur,
c'est de garder tes préceptes.

De quel amour j'aime ta loi :
tout le jour je la médite !
Je surpasse en habileté mes ennemis,
car je fais miennes pour toujours tes volontés.
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,
car je médite tes exigences.
Je surpasse en intelligence les anciens,
car je garde tes préceptes.
Des chemins du mal, je détourne mes pas
afin d'observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux  pas m'écarter,
car c'est toi qui m'enseignes.
Qu'elle est douce à  mon palais ta promesse :
le miel a moins de saveur dans ma bouche !
Tes préceptes m'ont donné l'intelligence :
je hais tout chemin de mensonge.

Ta parole est la lumière de mes  pas,
la lampe de ma route.
Je l'ai juré, je tiendrai mon serment,
j'observerai tes justes décisions.
J'ai vraiment trop souffert, Seigneur;
fais-moi vivre selon ta parole.
Accepte en offrande ma prière, Seigneur :
apprends-moi tes décisions.
A tout instant j'expose ma vie :
je n'oublie rien de ta loi.
Des impies me tendent un piège :
je ne dévie pas de tes préceptes.
Tes exigences resteront mon héritage,
la joie de mon cœur.
Mon cœur incline à pratiquer tes commandements :
c'est à jamais ma récompense.

Que mon crie parvienne devant toi,
éclaire-moi selon ta parole, Seigneur.
Que ma prière arrive jusqu'à toi;
délivre-moi selon ta promesse.
Que chante sur mes lèvres ta louange,
car tu m'apprends tes commandements.
Que ma langue redise tes promesses,
car tout est justice en tes volontés.
Que ta  main vienne à mon aide,
car j'ai choisi tes préceptes.
J'ai le désir de ton salut, Seigneur :
ta loi fait mon plaisir.
Que je vive et que mon âme te loue !
Tes décisions me soient en aide !
Je m'égarer, brebis perdue :
viens chercher ton serviteur.
Je n'oublie pas tes volontés.

126
Si le Seigneur ne bâtit la maison,
les bâtisseurs travaillent en vain;
si le Seigneur ne garde la ville,
c'est en vain que veillent les gardes.

En vain tu devances le jour,
tu retardes le moment de ton repos,
tu manges un pain de douleur :
Dieu comble son bien-aimé quand il dort.

Des fils, voilà ce que donne le Seigneur,
des enfants, la récompense qu'il accorde;
comme des flèches aux mains d'un guerrier,
ainsi les fils de la jeunesse.

Heureux l'homme vaillant
qui a garni son carquois  de telles armes !
S'ils affrontent leurs ennemis sur la place,
ils ne  seront pas humiliés.

129
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton  oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !

Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme;
je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur
plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.
Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,
attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour;
près de lui, abonde le rachat.
C'est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.

130
Seigneur,  je n'ai pas le cœur fier
ni le regard ambitieux;
je ne poursuis ni grands desseins,
ni merveilles qui me dépassent.

Non, mais je tiens mon âme
égale et silencieuse;
mon âme est en moi comme un enfant,
comme un petit enfant contre sa mère.

Attends le Seigneur, Israël,
maintenant et à jamais.

138
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève;
de très loin, tu pénètres mes pensées.

Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.

Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !

Où donc aller, loin de ton souffle ?
où m’enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là;
je descends chez les morts : te voici.

Je prends les ailes de l'aurore
et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.

J'avais dit : " Les ténèbres m'écrasent ! "
mais la nuit devient lumière autour de moi.
Même la ténèbre pour toi n'est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !

C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis :
étonnantes sont tes œuvres,
toute mon âme le sait.

Mes os n'étaient pas cachés pour toi
quand j'étais façonné dans le secret,
modelé aux entrailles de la terre;

J'étais encore inachevé, tu me voyais;
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
recensés avant qu'un seul ne soit !

Que tes pensées sont pour moi difficiles,
Dieu, que leur somme est imposante !
Je les compte : plus nombreuses que le sable !
Je m'éveille : je suis encore avec toi.

143
Béni soit le Seigneur, mon rocher !
Il exerce mes mains pour le combat,
il m'entraîne à la bataille.

Il est mon allié, ma forteresse,
ma citadelle, celui qui me libère;
il est le bouclier qui m'abrite,
il me donne pouvoir sur mon peuple.

Qu'est-ce que l'homme,
pour que tu le connaisses, Seigneur,
le fils d'un homme, pour que tu comptes avec lui ?
l'homme est semblable à un souffle,
ses jours sont une ombre qui passe.

Seigneur, incline les cieux et descends;
touche les montagnes : qu'elles brûlent !
Décoche des éclairs de tous côtés,
tire des flèches et répands la terreur.

Des hauteurs, tends-moi la main, délivre-moi,
sauve-moi du gouffre des eaux,
de l'emprise d'un peuple étranger :
il  dit des paroles mensongères,
sa main est une main parjure.

Pour toi, je chanterai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes,
pour toi qui donnes aux rois la victoire
et sauves de l'épée meurtrière David, ton serviteur.

Délivre-moi, sauve-moi
de l'emprise d'un peuple étranger :
il dit des paroles mensongères,
sa main est une main parjure.

Que nos fils soient pareil à des plants
bien venus dès leur jeune âge;
nos filles, pareilles à des colonnes
sculptées pour un palais !

Nos greniers, remplis, débordants,
regorgeront de biens;
les troupeaux, par milliers, par myriades,
empliront nos campagnes !

Nos vassaux nous resterons soumis,
plus de défaites;
plus de brèches dans nos murs,
plus d'alertes sur nos places !

Heureux le peuple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Dieu " Le Seigneur " !

144
Je t'exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !

Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué;
à sa grandeur, il  n'est pas de limite.

D'âge en âge, on vantera tes œuvres,
on proclamera tes exploits.
Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

On dira ta force redoutable;
je raconterai ta grandeur.
On rappellera tes immenses bontés;
tous acclameront ta justice.

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits,

annonçant aux hommes tes exploits,
la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.

Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.

Il répond au désir de ceux qui le craignent;
il écoute leur cri : il les sauve.
Le Seigneur gardera tous ceux qui l'aiment,
mais il détruira tous les impies.

Que ma bouche proclame les louanges du Seigneur !
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujours et à jamais !

145
Alléluia !

Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !
Je veux louer le Seigneur tant que je vis,
chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que je dure.

Ne comptez pas sur les puissants,
des fils d'homme qui ne peuvent sauver !
Leur souffle s'en va : ils retournent à la terre;
et ce jour-là, périssent leurs projets.

Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
lui qui a fait le ciel et la terre
et la mer et tout ce qu'ils renferment !

Il garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés;
aux affamés, il donne le  pain;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l'étranger.

Il soutient la veuve et l'orphelin,
il égare les pas du méchant.
D'âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

146
Alléluia

 Il est bon de fêter notre Dieu
il est beau de chanter sa louange !

Le Seigneur rebâtit Jérusalem,
il rassemble les déportés d'Israël;
il guérit les cœurs brisés
et soigne leurs blessures.

Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom;
il est grand, il est fort, note Maître :
nul n'a mesuré son intelligence.
Le Seigneur élève les humbles
et rabaisse jusqu'à terre les impies.

Entonnez pour le Seigneur l'action de grâce,
jouez pour notre Dieu sur la cithare !

Il couvre le ciel de nuages,
il prépare la pluie pour la terre;
il fait germer l'herbe sur les montagnes
et les plantes pour l'usage des hommes;
il donne leur pâture aux troupeaux,
aux petits du corbeau qui la réclament.

La force des chevaux n'est pas ce qu'il aime,
ni la vigueur des guerriers, ce qui lui plaît;
mais le Seigneur se plaît avec ceux qui le craignent,
avec ceux qui espèrent son amour.
Cette seconde page présente les 20 Psaumes suivants :

89 - 92 - 97 - 102 - 103 - 110 - 111 -112 - 114 - 115 - 118 - 126 - 129 - 130 - 138 - 143 -
PSAUMES
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ACCU EIL


VOYAG ES


PEINT RES


ECRIVAI NS


CURIOSI TES


HISTOI RE


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